Titre : During Original Song – Partie 2
Couple : Toujours Klaine !
Rating : K (c’est tout doux…)
Résumé : Juste après le départ de Kurt, Blaine pense… beaucoup… (Attention aux migraines Blainichou *sbaf*)
J’ai l’air très ironique envers Blaine, je sais… Mais je l’adore (Presqu’autant que Kurt). De ce fait, j’aime le torturer, et par conséquent, j’aime me dire qu’il a dû beaucoup se triturer les méninges avant de décider quoi faire pour prouver ses sentiments à Kurt. Après tout, on passe du moment où il les comprend (ces foutus sentiments que tout le monde voit depuis plusieurs épisodes), au moment où il décide de faire un duo avec Kurt ( ??? Ah bon ?!) pour aller direct vers le Kliss. Non, Blaine, tu as dû en baver pour arriver à dire de tels mots : « I’ve been looking for you forever ».
Voici donc ma version de la pensée Blainienne dans toute sa splendeur. (A noter que les réflexions faite en italique viennent de sa propre petite voix (et non la mienne))
Ah et je voudrais préciser une autre petite chose : Désolé si David est OOC. Je ne me suis pas assez penchée sur ce personnage (si peu présent ^^’) donc je l’ai un peu utilisé au débotté… Je m’excuse vis-à-vis de ses fans >.<
Bonne lecture !!!!
Partie 2 – Mais… Blaine… pourquoi un duo ?
Depuis
Blackbird, Blaine avait réfléchi. Beaucoup réfléchi.
Il avait d’ailleurs tellement réfléchi que, au bout du compte, il ne savait plus du tout comment agir ou réagir. Debout, droit comme un i, devant la porte du dortoir de Kurt, Blaine fixait le bois de chêne de la charpente sans réellement le voir. Il avait plusieurs fois levé la main pour frapper, mais son geste avec toujours été stoppé par des questions qui ne cessaient plus de l’assaillir.
Il soupira. Vraiment très profondément. De ce soupir las et agacé que l’on pousse lorsque l’on ne sait décidément pas quoi comment aborder les choses. Vous savez, celui qui vous fait gonfler les joues pendant cinq secondes et vous donne un air franchement ridicule…
Blaine avait passé la matinée au Glee clud de Dalton et il devait avouer que ça ne lui avait pas changé les idées pour un sou. En fait…
[
Quelques heures plus tôt – Dans la salle de répétition, après le départ de Kurt ]
Les Warblers s'entraînaient sur leur possible chanson d’ouverture,
Misery, pour ensuite décider de la seconde partie. Ils hésitaient encore entre
With or Without you ou
Raise your glass qui était sans doute plus entraînante. Comme à son habitude, Blaine avait pris les devants, en bon soliste qu’il était, pour mener son équipe vers la victoire. Cependant, quelque chose n’allait pas. Et il ne fallait pas être devin pour savoir de quoi il s’agissait.
Kurt lui manquait vraiment durant ces répétitions… Tellement que le Warbler se rendait enfin compte de la façon dont il agissait avec lui lors de ces dernières. Il avait le réflexe instinctif de le chercher, de tendre l’oreille pour capter sa voix, de toujours vouloir savoir où il se trouvait ou de s’avancer vers lui pour l’encourager à le suivre et l’entraîner sur le même pas que lui… A chaque fois, à chaque chanson, sans exception, Blaine allait vers Kurt au moins une fois.
En premier lieu (parce qu’il y a toujours plusieurs stades sur la grande route de la réflexion
made-in-Blainattitude), Blaine avait pensé qu’il ne s’agissait que de pure attention. Kurt avait du mal à s’intégrer, tant à Dalton qu’au sein des Warblers. Et même si ces derniers lui avaient prouvé qu’il était le bienvenu, le jeune homme restait toujours un peu en retrait et n’osait pas s’affirmer. C’était donc Blaine qui allait le chercher… C’était tout à fait normal ! Il aurait fait exactement la même chose pour quelqu’un d’autre ! Il l’avait encouragé et s’était approché de lui durant
Bills bills bills pour qu’il se lève et les rejoigne, il avait aussi insisté pour l’avoir juste derrière lui lors de la représentation de
Hey Soul sister au Sectionales, simplement pour être sûr qu’il ne se sente pas mis à l’écart… Et lors de
Silly love songs, là encore Kurt était près de lui… Oh, qu’il avait aimé l’entendre chanter ces légers «
I love you » d’ailleurs ! Si doux, si clairs, le visage souriant et le rouge aux joues… Car bien sûr, Blaine n’avait pu s’empêcher de tourner régulièrement les yeux vers lui… Et à cela s’ajoutait aussi la représentation de
Misery, la veille, où Kurt n’avait pas eu l’air enchanté. Blaine l’avait poussé à se lever, puis à le suivre, et à continuer sur le même rythme que lui… Toujours tout près, ou du moins pas trop éloigné histoire de garder un œil sur lui…
A vrai dire, en y réfléchissant, Blaine n’aurait pas agi comme tel avec David ou un autre membre des Warblers, ou même de l’Academy Dalton toute entière.
C’est alors qu’il repensa alors à
Baby, it’s cold oustide. Kurt avait accepté de répéter ce duo avec lui et ça avait été purement et simplement… délicieux. Blaine n’avait pas pu s’empêcher de se prêter au jeu et il fallait avouer qu’ils avaient un peu flirté durant toute la durée de la chanson.
Deuxième stade de réflexion : Blaine ne se sentait pas seulement attentionné vis-à-vis de Kurt (bon progrès), il avait aussi besoin de l’avoir près de lui, d’avoir son avis, de sentir son regard sur lui. C’était devenu une habitude au fil des mois, et là maintenant, sans Kurt à chercher, à trouver et à rejoindre, Blaine sentit que c’était aussi devenu un besoin. Il aimait toujours autant chanter avec les Warblers et cela ne changerait jamais mais, cette complicité que Kurt et lui partageaient lorsqu’ils chantaient lui réchauffer agréablement le cœur. Cette sensation était si exquise… Comment se faisait-il qu’il ne prenait conscience de sa présence que maintenant ?!
Une fois de plus, Blaine eut ce petit sourire attendri et idiot (soit dit en passant, en plein milieu d’un discours important de Wes au sujet des Régionales).
Mais ce sourire disparu quand le souvenir de
When I get you alone lui revint en mémoire et là, Blaine eut bien envie d’aller se frapper la tête contre le mur le plus proche.
« Je pensais que ce garçon pour lequel tu voulais chanter, c’était moi »
Blaine pinça les lèvres au souvenir de la réponse qu’il lui avait donné. « Ignorant… ami… ne sais pas ce que je fais… » …
Espèce d’abruti, pensa-t-il.
Il l’avait fais souffrir. Non pas que Blaine se donne autant d’importance dans le cœur de Kurt pour aller jusque là mais, malgré tout, il l’avait ni plus ni moins rejeté cette fois-là… Seulement, il ne savait réellement pas où il en était. Cette histoire avec Jeremiah lui avait laissé un goût amer dans le cœur et il avait eu la sensation de passer pour un cœur d’artichaut. Ce qui était sans doute le cas. Est-ce que c’était aussi le cas pour lui et Kurt ? Est-ce qu’il se laissait facilement attendrir par tous les garçons adorables qu’il pouvait croiser sur son chemin ?
Blaine reprit sa réflexion. Et hop ! Premier stade : tous les signes avant-coureurs….
« Blaine, tu es d’accord ? »
Cette histoire de café avait-elle vraiment un sens ? Oh bien sûr qu’elle en avait un…
« Oh Blaine ! »
Un léger coup de coude de la part de David, assit à ses côtés, mit ses réflexions en pause (pour le plus grand plaisir de Wes… et des lecteurs aussi je pense). Blaine releva les yeux et haussa les sourcils, surprit que tous les Warblers sans exception aient leurs yeux rivés sur lui. Il avait dû louper quelque chose là… Ses yeux mordorés criant un «
vous pouvez répéter s’il vous plaît » se tournèrent vers le Conseil. Wes plissa le nez, ce qui était mauvais signe.
«
Raise your glass… seconde partie… » murmura David à son oreille, même si le fait de murmurer ne servait pas à grand-chose puisqu’un silence hivernal était tombé sur la petite pièce.
Blaine reprit bonne contenance et, l’air de rien, se redressa sur le sofa. « Excellent choix ! C’est parfait, entraînant, et la chorégraphie ne sera pas trop difficile à monter. Je vote pour ! »
Il leva la main et sourit, de ce sourire animé et enjoué que les Warblers lui connaissaient bien.
Wes ne dit rien pendant plusieurs secondes, puis frappa le socle de bois du « marteau de la justice ».
« C’est voté et entendu en ce cas. Blaine… Un peu plus d’attention au prochain Conseil sera la bienvenue. »
Blaine se mordit la lèvre et souffla, retombant dans le creux du sofa. Il se frotta les yeux.
« Merci Dave… Tu m’as sauvé la vie. »
« Pas vraiment » répliqua le jeune homme. « Tu aurais eu les yeux fermés et tu aurais ronflé, ça n’aurait pas été plus indiscret ! Qu’est-ce qu’il te prend ! Tu as l’air dans la lune aujourd’hui. Il se passe quelque chose ? »
Blaine ne répondit pas, quittant le sofa pour prendre son sac et sortir, suivit de près par son ami.
« Hey, surtout ignores moi hein. »
« Y a rien. Je suis juste un peu fatigué. »
« Fatigué ? Hm… Je suppose qu’à cette heure-là, tu vas rejoindre Kurt au Breadstix pour votre café matinal non ? »
Blaine regarda sa montre et fronça les sourcils, reprenant le cours de ses pensées.
« C’est vrai. Mais je ne sais pas s’il sera en état aujourd’hui… Il avait l’air tellement triste tout à l’heure… »
« Oui ! » David se mit à rire. « Pour un piaf, je te jure, c’est ridicule. Il est vraiment trop sensible, ça le perdra un jour. »
Mais son rire s’arrêta lorsque Blaine lui lança un regard sévère.
« Ça n’a rien de ridicule. Il s’était attaché à Pavarotti. S’il y a une personne qui a un problème ici c’est celle qui justement manque de sensibilité et se fout de la gueule des autres. »
David leva les mains.
« Woa woa woa calme toi. Excuse-moi… Si j’avais su que toucher à ton petit Kurt chéri créerait de tels écarts de langage de la part de Mr Je-suis-parfait j’aurais tourné trois fois ma langue dans ma bouche. »
« Exact. Tu sais ce qu’il te reste à faire maintenant. »
« Ouais, excuse vieux… »
« Hm… »
Blaine commença à s’éloigner lorsque David lui lança :
« Toi aussi ! Tu sais ce qu’il te reste à faire… »
Blaine se retourna légèrement vers son ami et le questionna du regard. David, les mains dans les poches, souriait gentiment d’un air entendu.
« Aller le voir. Tu en crèves d’envie. »
Le Warbler aux yeux mordorés haussa les sourcils. David éclata de rire.
« Me regardes pas comme ça ! Ça se voit comme le nez au milieu de la figure ! »
…
Il n’y avait décidément que lui pour ne se rendre compte de rien ?!OoOoOoKlaineOoOoOoOo
Et c’est ainsi que, après moult hésitation et plusieurs détours dans le seul but de rallonger la distance entre les dortoirs et lui, Blaine se retrouva devant la porte de la chambre de Kurt, n’ayant pas la moindre idée de la façon dont il devait aborder les choses.
Il leva la main… et la rabaissa.
Hey, Kurt ! Je t’attendais au Breadstix ! Pourquoi tu n’es pas venu ?Il releva la main… et la rabaissa encore.
Hm… Salut Kurt, ça te dit de m’aider à fignoler mon devoir de français pour cet après-midi ?… Il releva encore une fois la main… et… cette fois-ci il frappa.
Une fois, deux fois… Des coups secs et puissants. Peut-être un peu trop… Blaine prit sa respiration et attendit deux secondes… cinq secondes… dix secondes… quarante secondes… 1 minute…. Bon. Tout ce stress pour rien, ce n’était définitivement pas bon pour son cœur.
« Blaine ? »
« Han ! » Le Warbler bondit subitement à cette voix qui venait de derrière lui. Il se retourna, le souffle coupé et vit un Kurt aux yeux ronds comme des billes le regarder d’un air plus que surpris.
« … »
« Blaine… Ça va ? »
Kurt posa une main sur son épaule, l’autre tenant la hanse de son sac de cours. Le dit Blaine sentit ses épaules s’affaisser alors qu’il reprenait enfin le contrôle de sa respiration. Il sourit légèrement.
« Woa… Tu m’as fais sacrément peur… »
« C’est ce que j’avais cru comprendre. »
Kurt répondit à son sourire et ôta sa main. Oh, le léger sourire de Kurt… Celui-ci, Blaine le connaissait bien. Il dessinait juste un tout petit peu les fossettes sur le coin de ses lèvres. Pour peu qu’il penche un peu la tête sur le côté, Blaine aurait la panoplie complète du Kurt version « adorable »… Ah, voilà… Là il l’avait… et il se sentit fondre comme neige au soleil.
« Tu voulais quelque chose ? » Demanda le jeune homme aux yeux bleus.
Blaine resta quelques secondes à l’observer, avant de ciller deux ou trois fois.
« Euh… non non, je… je me rendais à mon dortoir. »
Kurt le regarda, suspicieux.
« … Tu étais devant la porte de ma chambre. »
Ah, oui… C’était vrai.
Ça mes amis, c’était ce que l’on appelle communément une « boulette ». Blaine prit une profonde inspiration, les yeux écarquillés, cherchant une réponse, quel quelle soit.
« Euuuuh…. Hmmmm…. » Magnifique, pensa-t-il.
« Oui… ? Je t’ai connu beaucoup plus éloquent ! » Kurt sourit à nouveau, mais semblait toute ouïe. Patient. Ce qui fit réfléchir Blaine une seconde.
Kurt avait toujours été honnête avec lui, sur tout. En cela, il était un véritable ami, sincère et présent. Comme il l’avait dit à Mr Hummel quelques semaines plus tôt, Kurt était la personne la plus attentionnée et compatissante qu’il ait rencontré. Et donc lui mentir ne servirait qu’à enfoncer Blaine un peu plus dans l’abîme de bêtises qu’il avait lui-même creuser.
Le Warbler prit une profonde inspiration et redevint sérieux.
« Non. En fait je… Je m’inquiétais pour toi. »
Kurt haussa les sourcils et releva les épaules, resserrant sa prise sur la hanse de son sac. Cela voulait dire qu’il allait nier le fait de ne pas être dans son assiette. Blaine cilla à nouveau à cette idée. En fait, depuis des mois, il avait mémorisé chaque expression du visage et du corps de son compagnon, jusqu’au plus petit détail… Et cela, inconsciemment. Bien entendu.
« Pour moi ? Quelle idée stupide, tout va bien. »
Kurt contourna Blaine pour ouvrir la porte de sa chambre.
Ce dernier se poussa un peu et mit ses mains dans ses poches, restant assez près de Kurt pour lui parler plus bas de façon à ce qu’il n’y ait que lui qui entende.
« Je pense qu’après avoir passé autant de temps avec toi, je peux savoir facilement quand tu ne vas pas bien. »
Le regard de Kurt s’assombrit un peu, se voilant de tristesse. Il le garda baissé, évitant celui de Blaine. Ce dernier posa une main sur son épaule et s’approcha un peu plus de lui. Il pouvait sentir l’odeur de Kurt… Celle de son parfum ; celle de son shampoing, de la crème qu’il se mettait sur les mains et le visage… C’était délicieux…Blaine ne comprit pas comment il avait pu ne pas se le dire plus tôt… Cette odeur lui était devenue tellement familière après toutes ces semaines.
Le jeune homme avait tourné ses grands yeux bleus vers lui, le questionnant silencieusement.
Blaine sourit dans un pur instinct de réconfort.
« Accompagnes- moi au Breadstix. Je t’offre le café cette fois… Tu n’allais tout de même pas manquer notre rendez-vous journalier n’est-ce pas ? »
Kurt le regarda un moment, surpris, puis répondit à son sourire par un autre que Blaine connaissait aussi. Les lèvres légèrement retroussées, le nez relevé et les yeux mi-clos. C’était le Kurt version « ironie douce ». Blaine l’aimait bien celui-ci aussi…
« Je vous soupçonne de vouloir me droguer à la caféine histoire de m’obliger à vous aider à faire votre devoir de français, Mr Anderson. »
Blaine éclata de rire et opina, amusé. « Mince, je suis découvert. »
Kurt donna une légère tape sur la main posée sur son épaule. « Attends-moi ici, je prends mon livre d’histoire et on y va. »
Il entra dans la chambre et Blaine l’attendit sur le pallier, les sens en ébullition.
OoOoOoKlaineOoOoOoOo
A cette heure là de la journée, le Breadstix est toujours bondé. La table à laquelle ils s’installaient habituellement était prise, et à cette vue, Kurt poussa un grand soupir de lassitude comme si tout les déplaisirs du monde pesaient à ce moment même sur ses épaules. Blaine rit et montra de loin une table qui était en train de se libérer, tout au fond, près de la baie vitrée.
« Vas t’installer, je commande les boissons. »
« A ce sujet Blaine… «
« Pas de discussion, je commande et je paie. Allez oust ! »
Il le poussa doucement d’une main sur l’épaule pour l’obliger à se dépêcher. Kurt lui tira la langue avant d’obéir et d’aller enfin réserver leur table.
Blaine l’observa, un sourire en coin.
Il avait déjà eu l’occasion de voir Kurt en dehors de McKinley. Il était entouré d’une aura unique, brillante et expressive, réellement magnifique… D’aucun pensait que c’était dû à son style vestimentaire assez particulier et expansif, mais Blaine n’était pas de cet avis car cette aura perdurait aussi lorsque Kurt portait l’uniforme stricte de Dalton. Comme à ce moment même. Certes, il ne pouvait pas s’exprimer comme il le voudrait, et c’était en partie pour cela que Kurt avait beaucoup de mal à être à l’aise dans sa nouvelle école. Mais malgré cela, il ne perdait rien de sa présence et de sa prestance… Lorsqu’il était dans une pièce, les gens se retournaient sur lui, sur la façon dont il marchait, la façon dont il bougeait les mains, la façon dont ses lèvres se mouvaient… Tout en douceur et en délicatesse. Ce n’était pas masculin, ce n’était pas réellement féminin, c’était Kurt, tout simplement. Beaucoup n’aimait pas cela. Beaucoup n’était d’ailleurs que des êtres stupides et idiots qui ne voyaient que par le « protocole » instauré par une société puritaine et égoïste. Beaucoup oui… Mais Blaine, lui, était émerveillé par cela.
Il se rendait compte maintenant de toute cette ferveur qu’il avait mise à apprendre à connaître Kurt par cœur.
Il se rappela cette fois encore où Kurt lui avait dis que ce n’était pas « normal » qu’ils connaissent aussi bien leurs goûts mutuels sans y voir un signe romantique caché derrière.
« Que désirez-vous monsieur ? »
« Un grand moka écrémé et un café court au lait. »
Kurt connaissait le café qu’il buvait. Et Blaine connaissait celui de Kurt. Il avait été surpris sur l’instant mais désormais, il comprenait parfaitement ce que ça voulait dire.
« Et je vais vous prendre aussi… Un donut goût fraise. Non… deux. »
La vendeuse lui tandis les deux grands gobelets de café et les pâtisseries. Blaine s’empressa alors de rejoindre Kurt qui patientait tranquillement, la tête baissée sur son livre d’histoire.
Lorsqu’il fut à sa hauteur, Blaine prit le livre et le referma d’un coup sec, ignorant les plaintes de son compagnon.
« Tu tu tu, pas de cours ici. Tu le sais. C’est un moment de détente, tu dois en profiter. »
Il passa le café sous les yeux de Kurt et attendit qu’il le prenne. Chose que le jeune homme fit non sans un faux soupir d’agacement. Blaine posa les donuts sur la table et s’assit face à Kurt, savourant la première gorgée de café qui était toujours la plus chaude, mais aussi la plus agréable.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Du sucre. »
Kurt ouvrit le paquet et Blaine vit son regard s’illuminer légèrement. Il sut aussi que Kurt aller…
« C’est vraiment gentil Blaine mais… Je n’ai pas besoin de sucre… »
…refuser de les prendre.
« Oh que si. Tu en as besoin… et ta ligne s’en portera très bien » ajouta-t-il contre les yeux atterrés de son vis-à-vis. « De plus, je sais que ce sont tes préférés »
« … »
Pour une fois, c’était lui qui surprenait Mr-je-sais-tout. Blaine savoura donc ce moment.
Il prit un donut et croqua dedans histoire de donner envie à Kurt.
« Goût fraise. Tu avais raison, ils sont délicieux. »
Kurt fronça les sourcils un moment. Ah, cette mine voulait dire « tu es un parfait idiot, tu le sais ça, mais le problème, c’est que je tombe dans le panneau quand même… » et ça, Blaine le savait aussi. Un grand sourire satisfait et attendri se dessina sur ses lèvres lorsqu’il vit son ami prendre le second donut et le casser en morceau pour en picorer quelques uns. « Croquer dedans » ne correspondait pas du tout à Kurt.
« Merci » murmura-t-il d’une voix douce et timide.
Blaine sentit à nouveau son cœur se serrer. Kurt n’allait pas bien… Il l’avait déjà vu dans cet état lorsque Karofsky le maltraitait à McKinley. Ou non, cette fois, il semblait perdu dans ses pensées. Ce n’était pas de la peur, mais plutôt de la tristesse. La mort de Pavarotti l’avait-elle touché à ce point ?
« La répétition s’est bien passée ? »
Blaine se racla légèrement la gorge lorsque Kurt lui parla. Il entoura son gobelet de café de ses deux mains pour les réchauffer.
« Ça a été.
Raise your glass a été choisie pour la seconde partie… Je pense que
Misery sera en première mais il faut encore que le conseil se réunisse et délibère enfin, tu connais le système. »
« Oh… »
Blaine leva les yeux vers Kurt. Ce dernier semblait un peu déçu… Tiens ?
« Ça ne te convient pas ? » Lui demanda-t-il prudemment.
Kurt leva immédiatement une main. « Non non, c’est bien. J’apprécie beaucoup
Raise your glass. »
Le Warbler fronça le nez.
« … Ça n’a pas un rapport avec ce que tu m’as dis à la fin de la répétition de
Misery hier, par hasard ? »
Kurt ne répondit pas, les yeux baissés sur son gobelet.
Blaine se souvint avoir été blessé sur le coup par les mots du jeune homme. Mais après mûre réflexion, il avait admis qu’il était dans le vrai. Les Warblers se reposaient toujours sur lui, et même si ça ne le gênait en rien, ça le mettait sur un piédestal alors que d’autres le mériteraient aussi. De plus, ne compter que sur un membre n’était peut-être pas une bonne chose pour les Nationales.
« Je suis désolé. »
Blaine eut peur d’avoir mal entendu. « Pardon ? »
Kurt releva les yeux vers lui et Blaine vit ses lèvres trembler.
« Je suis désolé de t’avoir dis ça, à ce moment là. »
Blaine le regarda, interloqué. Des excuses de la part de Kurt Hummel étaient choses très rare dans ce bas monde… Mais trêve de plaisanterie. Il sourit doucement et se redressa, les avant-bras sur la table.
« Tu n’as pas à l’être… D’ailleurs, pourquoi l’es-tu ? Tu as été honnête et… tu as eu tout à fait raison. »
Mais Kurt semblait gêné. Il ne cessait de tourner et retourner son gobelet entre ses mains.
« C’est juste que, je ne voulais pas non plus te blesser. Tu es vraiment formidable tu sais… Enfin, formidable… Quand tu chantes. Quand tu danses aussi… Enfin, je ne veux pas dire que tu n’es pas formidable le reste du temps, n’est-ce pas… Enfin… »
Blaine haussa les sourcils. Le Kurt « gêné et incapable de trouver ses mots » n’était pas une première pour lui mais il l’avait très peu vu pour que son esprit l’ait tout à fait intégré. C’était tout simplement adorable…
« Bref ! » Finit Kurt, semblant reprendre le contrôle. « Je ne voulais pas te blesser. »
Blaine regarda un moment son compagnon. Ses grands yeux d’un bleu clair pétillant, ses fossettes adorables, son petit nez mutin et le léger rouge de ses joues... Oui, Blaine Anderson, mon vieux, tu n’as plus aucun doute à avoir, tu es définitivement amoureux de Kurt Hummel. Plus de stades de réflexions incommensurables, plus de questions sur le pourquoi ou le comment des choses, tu es amoureux, point. Et ça, depuis la première fois, lorsque tu l’as rencontré dans cet escalier. Si tu te demandes encore la différence entre le sentiment puéril et ridicule que tu as ressenti pour Jeremiah et celui-ci… oh… Mon Dieu non c’est absolument incomparable.
D’ailleurs, cet escalier, il allait le faire sacrer et demander à ce qu’on le recouvre d’un magnifique tapis rouge grenat… Il le méritait bien.
« Kurt, je t’assure, tout va bien. J’ai réfléchis à ce que tu m’as dis et tu as raison. Le souci c’est que c’est le conseil qui choisit les chanteurs et les… enfin… le soliste. »
« Hm. Je sais. Je voulais juste que tu le saches. »
Kurt rabaissa les yeux sur son café et prit une autre part de donut.
C’est alors qu’une idée vint à l’esprit de Blaine, allumant subitement l’ampoule au-dessus de sa tête. Il résista à l’envie de clamer « eurêka » et se contenta de sourire bêtement pendant un moment. Ce sourire, Kurt ne le vit pas, concentré comme il était à découper le reste de son donut. Blaine savait qu’il serait incapable d’avouer ses sentiments à Kurt comme ça, de but en blanc, surtout après le nombre de fois où il l’avait rejeté… Inconsciemment, d’accord… mais là n’était pas la question. De plus, Blaine était loin d’être calé en matière de romance. Au contraire de Kurt qui lui, l’appréciait beaucoup. Et il se souvenait maintenant des yeux brillants de son ami lorsqu’il lui avait avoué son idée de chanter une chanson d’amour à Jeremiah.
L’idée qu’il aurait pu chanter cette chanson à Kurt plutôt qu’à cet autre garçon lui serra la gorge. Il avait été idiot de croire à cette amourette sans aucune importance alors qu’inconsciemment (encore, il cherche à être excusé le bougre !) il était aussi complice et proche de Kurt qu’un véritable amoureux pouvait l’être.
Donc, l’idée n’était pas de chanter une chanson d’amour à Kurt, non. Ce serait beaucoup trop idiot, stupide et sans tact de reprendre cette idée. Non, au vue de la jalousie non feinte de Kurt vis-à-vis de ses solos, Blaine pensait plutôt à lui proposer un duo avec lui, aux Nationales… D’une part, pour le satisfaire et lui montrer que sa place au sein des Warblers ne comptait pas autant que celle que Kurt pouvait avoir dans son cœur… (en espérant que cela soit pris de cette façon, et ça Blaine ne savait pas encore si ça serait le cas) et d’autre part pour effacer ce visage attristé qu’il arborait depuis quelques jours. Il voulait le voir sourire à nouveau, d’un vrai sourire. Il proposerait bien un solo pour Kurt au Conseil mais savait déjà leurs réponses. Un duo passerait sans problème… D’ailleurs, Blaine ne leur laisserait pas le choix. C’était ça, où il céderait sa place et Wes savait déjà qu’ils filaient un mauvais coton aux Nationales pour ne pas avoir à se rajouter la recherche d’un nouveau soliste.
Oui, il était près à faire ce sacrifice… Si ça lui permettait de capturer le cœur de Kurt ou de le reconquérir.
Doucement, il avança une main vers la sienne mais s’arrêta.
Non, il ne le lui dirait pas maintenant. Il attendrait la prochaine réunion des Warblers qui avait lieu dans deux jours, et en attendant, il s'affairerait à redonner un peu le sourire à son ami.
Le bout de ses doigts se posa finalement sur le dos de la main de Kurt, lequel sursauta, surpris.
Blaine s’était un peu penché vers lui, l’air inquiet. « Dis moi ce qu’il ne va pas. Je ne pense que qu’il n’y ait que cette histoire de duo, non… de solo qui te turlupine… » Blaine tourna deux fois sa langue dans sa bouche pour éviter de faire une autre bêtise. Il reprit avec douceur, ses yeux ancrés dans ceux de son vis-à-vis. « C’est ce qu’il s’est passé avec Pavarotti qui t’as autant attristé ? »
Il vit Kurt agrandir les yeux, puis les détourner doucement et souffler… Mais ce ne fut que lorsqu’il vit le regard de son ami s’embuer de larmes qu’il prit sa main dans la sienne et serra doucement les doigts entre les siens. Il sentit Kurt se crisper à ce contact.
« Hey… Tu sais que tu peux me parler de tout. Tu veux aller autre part ? Pour discuter ? »
Et pour quoi d’autre à ton avis, idiot… Blaine se mordit la lèvre. Il n’avait qu’une envie, prendre Kurt dans ses bras. C’était exactement la même sensation que pendant
Blackbird. Si intense qu’il dû se faire violence pour ne pas se lever et le serrer contre lui lorsqu’il vit une larme quitter ses yeux et rouler sur sa joue, presque immédiatement séchée par sa main libre. Kurt baissa les yeux et sembla regarder un moment sa main emprisonnée sous celle de Blaine. Ce dernier hésita à la retirer mais n’en fit rien lorsqu’il le sentit se détendre.
« Oui c’est Pavarotti. Excuse-moi… Tu dois me prendre pour un idiot de pleurer pour un canari… »
« Hey, dis-toi une chose » Blaine se pencha pour capter son regard. « Jamais je ne te prendrai pour un idiot et jamais je ne rirai de toi. Ok ? »
Kurt leva des yeux brillants et humides vers lui et parut surpris l’espace d’une seconde… et il finit par sourire légèrement, de ce sourire sincère qui signifiait « ok, je te crois, merci... »
Blaine opina en réponse et l’invita à poursuivre.
Kurt hésita un peu puis… « En fait, ça… » Il se mordit la lèvre et secoua la tête. « Ça me rappelle la mort de ma mère… Je ne sais pas pourquoi… »
Sa voix n’était qu’un murmure mais Blaine l’entendit très bien malgré le brou-ha-ha ambiant. Kurt lui avait raconté la disparition de sa mère. Certes, pas dans les détails, il savait juste qu’elle avait été emportée par un cancer très rapidement et que Kurt était jeune à cette époque, mais assez grand pour que cet affreux souvenir le traumatise.
Il comprit donc ce qui attristait Kurt au plus au point et, dans le même temps, il sut aussi ce qui pourrait peut-être l’apaiser.
Blaine serra un peu plus fort la main de Kurt.
« Regardes-moi… J’ai une idée. »
Le jeune homme renifla et attendit qu’il continue, peu emballé. Cependant, il avait à nouveau ancré son regard bleu au sien.
« Je pense que tu as prévu de l’enterrer non ? »
Kurt opina tout doucement. Blaine sourit en retour. « C’est à toi de choisir le plus bel endroit pour son repos. Et je t’accompagnerai. On fera une petite cérémonie... Costumes d’usages, quelques fleurs pour décorer sa tombe… Ainsi tu pourras lui dire au revoir dans les règles. Ça te soulagerait un peu ? »
Le jeune homme l’observa en silence pendant ce qui lui parut de très longues minutes. Blaine se demanda même à un moment s’il n’avait pas fait une bêtise car lui et les bonnes idées en ce moment avaient l’air de faire deux. Mais lorsqu’il vit un grand sourire se dessiner lentement sur le visage de Kurt et ses yeux se mettre à briller de joie, il sut qu’il avait vu juste. Son cœur se réchauffa à cette vue des plus belles.
« D’accord. » Souffla simplement Kurt tout en le remerciant du regard.
Blaine hocha la tête de contentement et serra encore un peu les doigts entre les siens… cette chaleur… brûlante mais si agréable… avant d’écarter la main et de finir son café d’une traite.
« Bien… Il va falloir retourner en cours… » Marmonna-t-il.
Kurt se mit à rire doucement, les joues rouges mais le regard beaucoup plus enjoué. « Promis, demain je t’aide avec cette expression écrite de français. »
Blaine grimaça et lança un regard atterré à Kurt.
« C’était pour cet après-midi. »
Le jeune homme pinça les lèvres.
« Oups… dans ce cas... » Il regarda alors Blaine d’une façon si intense que celui-ci lutta pour ne pas rester bouche-bée (ce qui aurait été très ridicule). «
Courage… »
Blaine n’avait pas entendu le mot, il l’avait juste lu sur les lèvres de Kurt. Et ça finit de lui réchauffer le cœur pour le reste de la journée, et même après.
OoOoOoKlaineOoOoOoOo
To be continued ! – Et voilà pour cette partie ! J’espère que ça vous a plu ! Laissez-moi savoir vos impressions surtout ^^ Les bonnes et les mauvaises !
Parti 3 : le fameux Kliss *__* … Décortiquage intensif et surtout… surtout !!! Aucun piano qui viendrait couper nos deux amoureux en plein élan !! *mode frustration powaaa*
A bientôt (et merci d’avoir lu toutes mes bêtises aussi loin xD)